Eaux Vives: février 2018

Encore à Marathon accroché au tangon

Toujours dans la ville de Marathon, on vit au rythme des gens d’ici. On les regarde, on leur parle et on apprend. De l’alcoolique vieillissant prenant son verre tous les soirs au bar, aux voyageurs passés par la Méditerranée et qui traversent à Cuba, toutes ces personnes nous enchantent.

Ici, la vie est organisée en fonction que l’on puisse ne faire qu’un seul projet par jour. Soit l’épicerie, soit faire la lessive ou soit participer à un sport, assister un spectacle, un festival ou tout simplement s’assoir sous le Tiki au bord de l’eau. Ah, j’oubliai un peut aussi faire des réparations ou des améliorations sur le bateau.

Pourquoi dirai-vous un seul projet par jour? Qu’est-ce qui est si long? Et bien, le seul fait de voyager en dinghy pour sortir du plan d’eau où est le bateau, de tout faire ou presque à pied et de réussir à se rendre à un point déterminé sans s’arrêter pour dire bonjour à ceux qu’on connait tiens du miracle. Et oui, ici, le monde sa jase en titi!! Et si vous avez un chien, en ben là, c’est encore pire.Tout le monde veut le caresser, savoir son nom et demande pleins d’informations sur la vie du chien à bord du bateau.

Les journées passent vites, si vite que l’on vient juste de s’apercevoir qu’il y a de la rouille sur les balcons, les chandeliers et que le ver de gris est apparu sur les attaches en métal des filières. Eaux Vives devient un peu plus sale tous les jours.

Voici une journée typique

D’abord on se lève vers 8h00, on prend on café dehors dans le cockpit. Question de savoir ce qui se passe sur Marathon, on écoute la radio locale sur le VHF. On annonce qu’il y aura de la balle molle (pour gens de plus de 50 ans, mais en réalité les personnes ont près de 70 ans).

On annonce une réunion dans un resto pour personnes intéressées à discuter et échanger sur leurs expériences de voyages à travers le monde. À moins que vous aimez mieux le yoga ou un déjeuner en gang le dimanche matin ou un film à la bibliothèque. Finalement, il y en a plus que l’on est capable d’en faire. On décide donc de partir en vélo.

Il y a 6 bicyclettes pour la marina, près de 150 sont aux autres propriétaires de bateaux

J'ai choisi cette bicyclette rose avec Lola dans le panier

On décide aussi de réparer le mât du dinghy.

Mais avant on doit prendre le dinghy soit avec le moteur ou avec les rames selon ce qui nous tente et ensuite trouver une place au dinghy dock.

En arrivant au dinghy dock, une surprise nous attend : un lamantin se prélasse à côté des dinghys. WoW! Attention mon gros, il y a des moteurs ici. On avise tout le monde de sa présence. On sort tous les rames pour sortir de son périmètre. Ici les lamantins sont une priorité.

Tout comme les tortues. Pas question de les blesser. D’ailleurs, Marathon a son hôpital et son ambulance pour les tortues. Cette semaine, une tortue a été remise à l’eau à Sombrero Beach après 3 mois d’hospitalisation. Elle avait été retrouvée prise dans des filets suite à l’ouragan Irma.

Petite partie de l'hôpital

Bon, la journée continue. On voit des cimetières de bateaux des débris et beaucoup d’arbres brisés. Je crois qu’ils ne l’ont pas eu facile ces gens de Marathon. Je ne vous expose pas toute leur tristesse.

Il y a aussi des pêcheurs de crabes et leurs cages. Tout près, bien sûr, il y a un bar et nous aussi on prend un verre et on mange du crabe.

Le soir venu, un peu fatigués on regarde le changement de la température ou le coucher du soleil ou on assiste à un spectacle.

Cette semaine nous avons eu de la grande visite. Gertrude et Plam sont venus en VR du Québec pour nous rendre visite. Nous avons pratiqué la vie à Marathon. Voici des moments forts de cette semaine.